La Maison de Robespierre

La rue Maximilien de Robespierre, début XXe et en 2020.

Dans une ruelle du centre ancien d’Arras, à deux pas du Théâtre, se trouve une maison de style classique, datée de 1730.

Ce n’est pas n’importe quelle maison. En effet, il s’agit de la maison que l’enfant d’Arras, l’avocat, député du Tiers-Etat de l’Artois, l’Incorruptible, Maximilien de Robespierre occupa entre 1787 et 1789, avant de rejoindre Versailles pour les Etats Généraux de 1789.

Né à Arras le 6 mai 1758, Maximilien, avec ses soeurs Charlotte, Henriette-Eulalie-Françoise et son frère Augustin connurent un tragique évènement : la mort de leur mère et le départ de leur père. En 1764, ses soeurs furent recueillies par leurs tantes et les deux garçons par leur grand-père maternel, brasseur, qui logeait dans la rue Ronville.

A 7 ans, en 1765, Maximilien rejoignit le Collège des Jésuites d’Arras (établissement fondé en 1603, détruit à la Révolution, qui se trouvait à l’emplacement de l’hôtel de l’Univers), puis le Collège Louis-le-Grand de Paris en 1769 jusqu’en 1781, où il obtint une licence en droit et devint avocat au Parlement de Paris.

Il retrouva Arras en novembre 1781 en tant qu’avocat au Conseil Provincial d’Artois (tout comme son père et son grand-père) et s’installa avec sa soeur, tout d’abord rue du Saumon (jusqu’à l’automne 1782), puis la rue des Teinturiers chez le Dr. Durut. En 1786, il s’installa dans la Basse-Ville, puis dans la rue Lepelletier (actuelle rue Ernestale) et la rue des Jésuites. En 1787, il déménagea dans la rue des Rapporteurs (images ci-contre), rue qui porte aujourd’hui son nom, où il rédigea sa fameuse adresse « A la Nation Artésienne » et ses textes prérévolutionnaires. Il quitta, à jamais, Arras en mai 1789 pour participer aux séances des Etats-Généraux à Versailles et transformer la Nation toute entière. Il est mort à Paris le 28 juillet 1794.

Personnage controversé, la plupart des historiens ne partagent pas le même avis quant au rôle à donner au seul Robespierre lors de la Terreur. Etait-il le personnage sanguinaire dont certains l’affuble ? Peut-on relativiser ses sois-disantes actions avec les combats qu’il mena : abolition de la peine de mort et de l’esclavage, le suffrage universel (masculin) et l’égalité des droits ?

Loin de moi l’idée de retracer la vie de Robespierre, je souhaitais, par cet article, mettre en avant ses quelques résidences arrageoises et évoquer la création prochaine d’un musée. Apprenez-en plus grâce à Hervé Leuwers, expert de Robespierre ou avec la vidéo de Nota Bene, et d’ici quelques années, au sein même de cette demeure, un musée ou centre d’interprétation (article de Libération du 20/08/20 et celui de France 3 le 23/08/20).

A bientôt dans les rues d’Arras …
Max. D. – @danslesruesdarras
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Se rendre à la Maison de Robespierre :

1 réflexion sur « La Maison de Robespierre »

  1. Bonjour – rue Saint-Honoré, près de la rue Cambon, la maison où Robespierre reçut les coups du gendarme Mierda, très exactement dans le couloir d’entrée. Une plaque relate l’incident.
    Au premier étage de cette très vieille maison, il y avait un excellent restaurant de spécialités italiennes.
    Lire aussi :  » Pauvre Bitos ou le dîner de têtes  » de Jean Anouilh, avec Michel Bouquet, remarquable.
    Cordialement

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