L’ancienne Comédie

Le mascaron d’entrée et ses rayons.
La rue de l’Ancienne-Comédie et la Cathédrale en arrière-plan.

Comme un grand nombre de villes du Moyen-Âge et de la Renaissance, Arras fut très dynamique et attirait de nombreux artisans et artistes. Certaines de ces activités étaient regroupées dans des quartiers et ont ainsi laissé leurs noms aux rues. On pouvait donc retrouver des activités textiles (drapiers, teinturiers, foulons, tanneurs, dentellières), des métiers de bouche (bouchers, poissonniers, rôtisseurs), de manufactures (potiers, chaudronniers, fabricants de porcelaine) ou encore des confréries d’artistes tels que les jongleurs ou les comédiens.

Générant sans doute trop de nuisances, le Conseil provincial d’Artois au début du XVIIème siècle, défendit aux comédiens de continuer leurs représentations dans les rues. C’est donc probablement à cette période que se serait établie une salle de spectacle à Arras.

Au XVIIIème siècle, l’ancien échevin M. Jean-Joseph Wattelet, mit à leur disposition un établissement, semble-t-il l’ancienne salle de Jeu-de-Paume, dont il est propriétaire. Il est important de noter que la disposition intérieure était loin de ressembler aux théâtres que nous connaissons ; il n’y avait pas de grande salle, ni balcons, mais seulement une scène, quelques loges et un parterre.

C’est à M. Wattelet que nous devons cette superbe façade, probablement datée des années 1740, composée de sept mascarons en lieu et place des clefs de linteaux et ce très beau balcon ouvragé.

Il est difficile d’imaginer qu’un théâtre, dit une comédie, ait pu se tenir dans cet édifice, cependant, deux indices nous le confirment. La rue Désiré Bras s’est d’abord nommée rue du Blanc-Pignon, puis de l’Ancienne-Comédie. De plus, en contemplant la façade arrière, visible depuis la rue des Trois Visages, l’on distingue une extension relativement haute, qui permettait sûrement de stocker et lever les décors.

Les années 1780-1785 marquèrent la fin de l’exploitation de la Comédie, remplacée par un grandiose édifice aux influences antiques, le théâtre à l’italienne, sur la place du même nom. Cependant, rien n’est sûr concernant l’architecte qui aurait conçu l’édifice : serait-ce l’architecte de la ville, Louis Posteau, comme le laisse présager une élévation des années 1780 ? Ou serait-ce Adrien Gillet ou encore l’arrageois Laurent Guislain Joseph Lincque ? Mystère …

Pour en savoir plus sur l’ancienne Comédie et le Théâtre actuel, je vous invite à consulter l’ouvrage en deux tomes de Messieurs A. D’HERICOURT et A. GODIN, « Les rues d’Arras » daté de 1856 ainsi que « Le Théâtre en province, Arras (XVIIIe-XXIe siècles) » de L. Baudoux-Rousseau, S.-A. Leterrier et A. Lardeur, paru en 2007 (lien).

A bientôt dans les rues d’Arras …
Max. D. – @danslesruesdarras
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Superbe balcon ouvragé.
L’ancienne Comédie.
S’y rendre :

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